jueves, 22 de abril de 2021

Ali Bongo

 Ali Bongo Ondimba, né Alain-Bernard Bongo le 9février1959 à Brazzaville, est un homme d'Étatgabonais. Il est président de la République depuis le 16 octobre 2009.

Fils du président Omar Bongo, il est ministre de la Défense de 1999 à 2009. Il est élu chef de l’État en 2009, puis réélu en 2016 ; ses deux élections sont contestées par ses opposants.

Situation personnelle

Né Alain-Bernard Bongo le 9 février 1959 à Brazzaville, il est le fils aîné d'Albert-Bernard Bongo et de la chanteuse Joséphine Nkama (devenue par la suite Patience Dabany) et d'ethnie Teke. Il prend le nom d'Ali Ben Bongo lorsque son père convertit la famille à l'islam, en 1973.
Selon une rumeur tenace, relayée notamment par l'ouvrage de Pierre PéanNouvelles affaires africaines, Ali Bongo est un enfant biafrais ayant été adopté par Omar Bongo. Le candidat à l'élection présidentielle de 2009 Luc Bengono Nsi dépose un recours visant à annuler l'élection pour cette raison3. Une des filles d'Omar Bongo, Onaida Maisha Bongo, réclame devant la justice française de pouvoir consulter la copie intégrale de l'acte de naissance de son frère, conservée au service central de l'état civil, à Nantes4. Une autre de ses héritières agit également en justice. Mais toutes deux voient leurs demandes classées sans suite
Ali Bongo effectue ses études en France. Il est scolarisé dans un collège protestant des Cévennes (à Alès) et un temps au collège Sainte-Croix de Neuilly. Il étudie le droit à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Prisant les voitures de luxe et les grands vins10, il s'essaie notamment à la chanson (sur le modèle de sa mère), et s'associe aux musiciens de son idole James Brown pour enregistrer en 1977 un album de funk intitulé A Brand New Man, sans rencontrer toutefois de réel succès

Parcours politique

Débuts (1987-1999)

Ali Bongo revient au Gabon et travaille dans le cabinet de son père entre 1987 et 1989. Son entrée dans la vie politique est une décision de son père mais se révèle compliquée, alors qu'Ali Bongo ne maîtrise pas les langues ni les coutumes locales. De 1989 à 1991, il est ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Casimir Oyé Mba. Il doit démissionner à cause de son âge : la Constitution de 1991 impose d'avoir au moins 35 ans pour exercer des fonctions ministérielles et Ali Bongo a alors 32 ans. Il revient dans le cabinet de son père.
Il se présente avec succès à la députation en 1990 dans le Haut-Ogooué. En 1996, il se présente pour prendre la tête de la province du Haut-Ogooué, qui est le fief de son cousin, le ministre de la Défense, général et ancien chef d'État-major Idriss Ngari. Ali Bongo affronte Ngari et se voit reprocher pendant la campagne sa méconnaissance de la langue locale et son absence de résidence dans la région. Mais il bénéficie du soutien de son père, qui est décisif dans son élection

Ministre de la Défense (1999-2009)

En février 1999, Ali Bongo est nommé ministre de la Défense en remplacement de Ngari au sein du gouvernement. Ali Bongo dépense beaucoup pour sa popularité au sein de l'armée et place ses alliés. Son beau-frère, le ministre de l'Économie Paul Toungui, le trouve trop dépensier et bloque un achat militaire. À ce poste, il dispose par ailleurs de peu d'influence.
Ali Bongo est réélu député en 2001 et 2006.

Président de la République (depuis 2009)

Première élection et accusations de fraudes
Vice-président du Parti démocratique gabonais, Ali Bongo est désigné candidat par le parti au pouvoir pour l'élection présidentielle prévue le 30 août 2009 et destinée à remplacer Omar Bongo, mort en juin 2009. Cette décision est le fruit d'un accord entre les élites gabonaises et la France afin d'assurer la stabilité du régime, des critiques apparaissant cependant sur cet héritage monarchique. Dans une interview accordée à Voice of America, il explique se vouloir candidat au changement. Ali Bongo est en tout état de cause un des dauphins auxquels songeait son père parmi tous ses enfants ; il est le seul à avoir été préparé de la sorte. Il utilise pleinement le PDG, machine électorale que lui a laissée son père et qui a remporté haut la main toutes les élections depuis l’avènement du multipartisme en 199014.
Le 3 septembre 2009, les résultats officiels indiquent qu’Ali Bongo est élu président de la République avec 41,7 % des voix, face à Pierre Mamboundou (25,6 %) et André Mba Obame (25,3 %). Ces derniers contestent la légalité de la proclamation et la sincérité des résultats15. À la suite de l'annonce des résultats, des émeutes éclatent à Port-Gentil et sont violemment réprimées, faisant au moins 15 morts16. Après la validation des résultats de l'élection, Ali Bongo est investi le 16 octobre 200917.
Par la suite, plusieurs enquêtes indiquent que les résultats ont été truqués. Dans un documentaire diffusé sur France 2 en décembre 2010, le diplomate Michel de Bonnecorse, ex-conseiller pour l'Afrique auprès du président Jacques Chirac, confirme cette version des faits. L’ambassadeur américain Charles Rivkin, dans un télégramme transmis en novembre 2009 à la secrétaire d’État et divulgué par WikiLeaks en 2011, le confirme également : « Octobre 2009, Ali Bongo inverse le décompte des voix et se déclare président »

Politique économique et socialeAu début de sa présidence, il mène notamment une politique de « grands chantiers », contrastant avec la politique de son père, piètre gestionnaire : construction de 600 km de routes ou de la zone d'intérêt économique de 
Dans son programme présidentiel, le « Gabon vert » est basé sur des valeurs écologiques fortes en faveur de la préservation de l’environnement, de la lutte contre le réchauffement climatique et de la protection de la biodiversité. Il s’appuie sur un réseau de 13 parcs nationaux créés en 2002 et couvrant 11 % du territoire national. Le pilier « Gabon vert » promeut également le développement de différents secteurs économiques durables tels que l’écotourisme ou encore l’agriculture, avec l’objectif d’atteindre l'autosuffisance alimentaire
Le « Gabon industriel » a pour enjeu de promouvoir la valorisation locale des matières premières et l'exportation de produits à haute valeur ajoutée. L’objectif est de garantir une exploitation durable des nombreuses ressources naturelles dont dispose le Gabon (pétrole, gaz, manganèse, bois, or, minerai de fer…)21. Parmi les mesures emblématiques du Gabon industriel, l’entrée en vigueur en 2010 de l’interdiction d’export des grumes, destinée à assurer la mise en place d’un processus de transformation locale générateur d’emploi
Le Gabon des Services est quant à lui consacré à la valorisation des ressources humaines du Gabon23. L’enjeu est de mieux former les Gabonais par un niveau d’éducation élevé, de leur garantir la prise en charge des frais de santé et un accès à des structures de soins de qualité. Le développement des infrastructures, tant au niveau des télécommunications que des routes, des transports ou encore du logement, fait également partie des enjeux du Gabon des Services.
Le cabinet McKinsey, sous la supervision de la Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, rédige un « rapport de préconisations de la stratégie d’investissement humain du Gabon », qui est remis à Ali Bongo en février 2014. Afin de mettre en œuvre la stratégie d’investissement humain préconisée par le rapport, Ali Bongo convoque, en avril 2014, les Assises sociales du Gabon. Réunissant plus de 1 300 personnes pour la session plénière, l'objectif de ces assises est de faire sortir de la précarité les 30 % de Gabonais qui s'y trouvent. Ali Bongo Ondimba annonce la mobilisation de 250 milliards de francs CFA sur 3 ans, pour une série de mesures sociales à destination des foyers économiquement faibles, soit ceux vivant avec moins de 90 000 francs CFA par mois.
Le pays continue de reposer sur une stratégie de rente : l’économie est entièrement consacrée à la production et à l’exportation de ressources naturelles. Nombre de difficultés persistent par ailleurs : taux de chômage autour de 30 % de la population active, arrestations expéditives lors des manifestations étudiantes ou syndicales (en particulier à partir de janvier 2016), dégradation de l’accès aux soins (une caution de 300 000 francs CFA est exigée pour entrer à l’hôpital), déficience des services publics, coupures récurrentes d’électricité. Plus de la moitié de la population se trouve sous le seuil de pauvreté10,18.
Ali Bongo nomme, le 16 juillet 2020, pour la première fois de l'histoire du Gabon, une femme, en la personne de Rose Christiane Raponda Ossouka, à la fonction de Premier ministre. Cette décision intervient dans un contexte de crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19, avec pour principale mission la relance de l'économie

Relations internationalesLe 1er janvier 2010, le Gabon a intégré le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies pour une durée de deux ans. Dans le cadre de ce mandat, Ali Bongo s’est rendu à New York en mars 2010 afin de lancer la présidence gabonaise du Conseil de Sécurité, effective pendant un mois. À cette occasion, Ali Bongo a été reçu par le Secrétaire général des Nations uniesBan Ki-moon28 et par la secrétaire d'État des États-UnisHillary Clinton
Le 12 novembre 2012, l’Assemblée générale des Nations unies a élu dix-huit nouveaux membres au Conseil des droits de l’homme, dont le Gabon avec 187 voix. Le Gabon sera amené à siéger à l’ONU à compter du 1er janvier 2013 sur une durée de trois ans afin « d’œuvrer pour l’application de la justice contre l’impunité et la criminalité transnationale organisée ».
Ses liens avec la France sont étroits. En 2010, Ali Bongo acquiert l'hôtel de Soyecourt pour 100 millions d'euros32. Il a reçu, en mai 2009, lors de son hospitalisation à Neuilly-sur-Seine, le secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant. Le 24 février 2010, Nicolas Sarkozy le décore grand officier de la Légion d'honneur, en même temps que Rose Rogombé (grade de commandeur). Robert Bourgi, conseiller de Nicolas Sarkozy pour les relations avec les pays africains, l'a soutenu lors de la présidentielle de 2009 : « Au Gabon, la France n'a pas de candidat, mais le candidat de Robert Bourgi, c'est Ali Bongo. Or je suis un ami très écouté de Nicolas Sarkozy. De façon subliminale, l'électeur le comprendra. »
Allié du président turc Recep Tayyip Erdoğan, il fait arrêter des dissidents politiques turcs réfugiés sur le territoire gabonais.
Le 13 octobre 2020, le Gabon est élu membre du Conseil des droits de l'homme de l'ONU

Réélection contestée en 2016Ali Bongo se présente à l'élection présidentielle du 27 août 2016. Il remporte le scrutin avec 49,8 % des voix38. Sa victoire est contestée par l'opposition, dont le principal candidat, Jean Ping, est battu de seulement 5 000 voix par Bongo
L'opposition s'étonne de la non-publication des résultats par bureau de vote et invoque des fraudes dans la province du Haut-Ogooué, fief d'Ali Bongo, où la participation s'élève à 99,9 % (contre 59,5 % au niveau national)41 et où Ali Bongo aurait reçu 95,5 % des voix42. Des émeutes éclatent après l’annonce de la victoire de Bongo : l'Assemblée nationale est notamment incendiée, les manifestants sont dispersés avec des tirs à balles réelles43 puis environ 27 Gabonais sont tués par les forces de l'ordre au QG de Jean Ping situé à quelques centaines mètres du camp militaire français Charles de Gaulle44,45,46. Le 2 février 2017, une résolution est adoptée par le Parlement européen pour condamner les violences, violations des droits de l’homme, arrestations arbitraires, détentions illégales et intimidations politiques qui ont suivi la proclamation de résultats « extrêmement douteux » qui remettent en cause la légitimité d'Ali Bongo
Le 24 septembre 2016, Ali Bongo est proclamé vainqueur par la Cour constitutionnelle, présidée par sa belle-mère, Marie-Madeleine Mborantsuo48, avec 50,66 % des voix, suivi de Jean Ping avec 47,24 % des suffrages49. Le 27 septembre suivant, il prête serment pour un deuxième mandat

Hospitalisations et tentative de coup d'État de 2019Le 24 octobre 2018, alors que sont dévoilés les résultats officiels des élections législatives de 2018, largement remportées par le parti au pouvoir, Ali Bongo est hospitalisé à Riyad, en Arabie saoudite, officiellement pour une « fatigue sévère » due à du surmenage. De nombreux journaux de la presse internationale avancent qu'il a été victime d'un accident vasculaire cérébral ou d'un œdème cérébral. Après une hospitalisation de plus d'un mois à Riyad, Ali Bongo est transféré le 29 novembre 2018 à l'hôpital d’instruction militaire Mohammed V, à Rabat, au Maroc Il quitte l’hôpital militaire le 5 décembre pour poursuivre sa convalescence dans une résidence privée à Rabat
Pendant cette période, les médias se font l'écho de débats quant à la nature de la transition politique à mettre en œuvre en cas d'incapacité du chef de l'État. De multiples fausses annonces de son décès se répandent également. L’opposant Jean Ping lance un appel à reconnaître sa légitimité à la présidence, lors d'une conférence qui est perçue comme un souhait de voir le président destitué. Le 7 janvier 2019, une unité de soldats mutinés, prétextant l'état de santé d'Ali Bongo, en convalescence après un accident vasculaire cérébral, prend brièvement le contrôle de Radio Gabon et transmet un appel au soulèvement, dans une apparente tentative de coup d'État. Cette insurrection échoue le même jour ; sur cinq mutins, deux sont tués et les autres arrêtés
Le 15 janvier 2019, Ali Bongo assiste à l'investiture des nouveaux ministres, en fauteuil roulant60. Le 25 mars, il retourne au Gabon
Quatre ministres sont limogés puis arrêtés en décembre 2019 pour détournements de fonds publics, dont Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, jusqu'alors considéré comme la deuxième plus importante personnalité du régime après le président

Vie privée

Ali Bongo rencontre Inge Lynn Collins, touriste originaire de Los Angeles, lors d'une soirée en 1975. Ils se marient à Madrid en 1994. Ali Bongo a déclaré qu'il avait ensuite divorcé, ce qu'Inge Bongo conteste63. Depuis 1989, il est marié avec une Française, Sylvia Valentin, fille d'Édouard Valentin, patron du groupe d'assurance « Omnium gabonais d'assurances et de réassurances » (OGAR), lui-même marié à une fille d'Omar Bongo
Il est père de quatre enfants : Malika (mariée à Steve Dossou, fils de Samuel Dossou-Aworet)66Noureddin, Jalil et Bilal, ce dernier étant adopté.
Il est franc-maçon, grand maître de la Grande Loge du Gabon

Omar Bongo

 Omar Bongo Ondimba, né Albert-Bernard Bongo le 30décembre1935 à Lewaï et mort le 8juin2009 à Barcelone, est un homme d'Étatgabonais. Il est président de la République gabonaise du 2décembre1967 à sa mort.

Biographie

Débuts

Albert-Bernard Bongo naît à Lewaï, dans la province du Haut-Ogooué. Il est le benjamin d'une famille d'agriculteurs de douze enfants, issue des ethnies Teke du Congo-Brazzaville (à l'époque Congo et Gabon formaient une même entité) et Obamba. Sa famille paternelle se nomme Ondimba et maternelle Ebori. À sept ans, il perd son père, puis, à douze ans, sa mère. Il effectue ses études primaires et secondaires au Congo.
En 1952, il rejoint Brazzaville où il devient employé des PTT. À cette époque, il est initié à la franc-maçonnerie, sur les conseils d’un inspecteur des postes. En 1955, il fait la connaissance à Franceville de Louise Mouyabi Moukala ; de cette liaison naîtra Pascaline Bongo, sa première fille, en 1956.
Après son service militaire (de 1958 à 1960), qu'il conclut au grade de lieutenant, il rejoint l'armée de l'air, puis les services secrets français, tout en intégrant les PTT de Libreville. C'est durant son service militaire qu'il devient père de son deuxième enfant, Ali Bongo[réf. nécessaire].
En s'impliquant dans les élections législatives de 1961, il est repéré par Jean-Hilaire Aubame, ministre des Affaires étrangères, qui l'intègre à son cabinet. Le président Léon Mba le repère alors à son tour, et lui confie la direction-adjointe, puis, en octobre1962, la direction de son cabinet.
En février 1964, Albert Bongo est arrêté et interné au camp Baraka de Libreville à la suite d'un coup d'État militaire visant à placer Jean-Hilaire Aubame au pouvoir. Très rapidement libéré par les forces françaises accourues au secours de Léon Mba, il restera néanmoins profondément marqué par cette expérience, au point de ne jamais accorder la moindre confiance à son armée tout au long de ses quatre décennies de pouvoir.
En septembre1965, il est nommé ministre délégué à la présidence, chargé de la Défense et des Affaires étrangères. Lorsque Léon Mba tombe gravement malade, le général de Gaulle et son éminence grise chargée des Affaires africaines, Jacques Foccart, décident, avec le soutien du président gabonais moribond, de faire d'Albert Bongo l'héritier du pouvoir. À cet effet, à la fin de l'année 1966, une modification de la Constitution instaure le poste de vice-président de la République, chargé de prendre la succession du chef de l'État en cas de vacance du pouvoir. La Constitution nouvelle prévoit que le président de la République et son vice-président sont élus ensemble sous la forme d'un ticket électoral. Au mois de mars 1967, le président Léon Mba est réélu avec pour vice-président le jeune Albert Bernard Bongo. Il accède à la présidence de la République gabonaise le 28novembre1967, à la mort de Léon Mba.

Au pouvoi

En 1968, il fonde le Parti démocratique gabonais, socle du monopartisme jusqu'en 1990
La même année, il se fait baptiser dans le seul but d'obtenir une audience avec le pape Paul VI. En 1973, il se convertit à l'islam et devient El Hadj Omar Bongo. Pour certains, cette conversion ne fut qu'un moyen de se faire bien voir des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, principalement à majorité musulmane, le Gabon étant producteur de pétrole.
En échange du soutien de l’Élysée, qui peut intervenir pour le destituer, Bongo consent à mettre à disposition de la France une partie des richesses du Gabon et en particulier son pétrole et son uranium, ressources stratégiques. Sur les questions de politique internationale, le Gabon s'aligne sur Paris4.
Fin 1968, Omar Bongo, toujours sous l'influence de Jacques Foccart, est contraint par la France de reconnaître la pseudo-indépendance du Biafra (sud-est du Nigeria). Il doit même accepter que l'aéroport de Libreville serve de plaque tournante aux livraisons d'armes opérées en faveur du colonel Ojukwu (le dirigeant sécessionniste du Biafra). C'est aussi depuis le Gabon que les mercenaires de Bob Denard tentent de déstabiliser le régime marxiste-léniniste du Bénin.
Son principal opposant, Germain Mba, est assassiné en 1970 à Libreville, par deux mercenaires français. Rien, cependant, ne permet d'incriminer le président gabonais.
En février1973, Omar Bongo organise une première élection présidentielle, que, seul candidat, il remporte avec 99,6 % des voix. La même année, le choc pétrolier lui ouvre une décennie de prospérité (le cours du baril ayant explosé). Il en profite pour mener une politique d'infrastructures de grande envergure : créations de routes, de chemins de fer, de ports, d'Air Gabon, de centrales électriques mais aussi, nouveau palais présidentiel, Palais des conférences, Cité du 12 mars. La presse internationale parle en ce temps-là de « miracle gabonais ».
Malgré l'importante rente pétrolière, le politologue Thomas Atenga indique que « l’État rentier gabonais a fonctionné durant des années sur la prédation des ressources au profit de sa classe dirigeante, autour de laquelle s’est développé un capitalisme parasitaire qui n’a guère permis d’améliorer les conditions de vie des populations »
En 1977, un nouvel opposant, le poète Ndouna Dépénaud, est assassiné dans des conditions mystérieuses. Une nouvelle fois, aucune preuve ne permet d'impliquer Omar Bongo.
Il est réélu président de la République gabonaise en 1979 : toujours candidat unique, il obtient 99,8 % des suffrages.
Dans les années 1980, le Gabon est victime d'une crise économique qui oblige son président à faire appel à la France. Le Fonds monétaire international (FMI) critique alors durement la politique économique gabonaise. Cette situation délicate n'empêche toutefois pas Omar Bongo d'être réélu une seconde fois, en 1986, avec 99,97 % des voix.
En 1990, Omar Bongo, à la suite d'une grève générale initiée par une révolte étudiante, est néanmoins poussé à organiser une conférence nationale à l'issue de laquelle il accepte la restauration du multipartisme et diverses réformes démocratiques. Il nomme alors Premier ministre l'opposant Casimir Oyé Mba. Mais la mort, dans des circonstances encore obscures aujourd'hui, d'un autre leader de l'opposition, Joseph Rendjambé, relance la révolte. En septembre, des élections législatives, libres et transparentes1, ne donnent qu'une faible majorité au Parti démocratique gabonais (PDG) En décembre1993, il concourt à sa première élection présidentielle concurrentielle. Il est réélu au premier tour avec 51 % des suffrages, résultat non reconnu par les candidats de l'opposition.
En 1994, il s'oppose vainement à la dévaluation du franc CFA.
En 1998, il est une nouvelle fois réélu, avec plus de 66 % des voix.
Dans les années 2000, Omar Bongo profite d'une nouvelle flambée du prix du baril de pétrole. La dette extérieure gabonaise demeure cependant très importante.
En 2004, il ajoute le nom de son père au sien et devient Omar Bongo Ondimba.
Il est réélu le 27 novembre 2005 avec 79,2 % des suffrages, selon les résultats officiels8. L’opposition, avec à sa tête Pierre Mamboundou, a contesté ce scrutin.
Omar Bongo Ondimba a, durant toute sa présidence (près de 42 ans), dirigé le pays de façon très directe, monopartisme ou multipartisme important peu1.

Mort

Le 6mai2009, Omar Bongo Ondimba suspend ses activités pour se reposer et faire le deuil de son épouse, Édith Sassou Nguesso (fille du président du Congo, Denis Sassou Nguesso), décédée le 14 mars 2009, alors que des rumeurs circulent sur son propre état de santé9.
À partir du 11mai2009, le président gabonais est hospitalisé dans un état grave mais stationnaire en Espagne, et non en France, sans doute du fait de l'affaire dite des biens mal acquis et des risques judiciaires qui en découlent. Selon la présidence gabonaise, Omar Bongo fait un simple bilan de santé, mais il serait en réalité traité pour un cancer. Le Conseil national de la Communication gabonais s'indigne alors du traitement de l'information par les médias français « en diffusant des informations non officielles et alarmistes », des démentis repris par le Premier ministre français, François Fillon.
Le site Internet du magazine Le Point annonce sa mort le 7juin2009, mais le gouvernement gabonais avait alors démenti l'information, et convoqué l'ambassadeur de France, Jean-Didier Roisin.
Le 8juin2009, sa mort est confirmée par le Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong16. Le site visionafricaine.com, repris par infosplusgabon.com, émet l'hypothèse selon laquelle le président Omar Bongo serait mort le 7mai2009 ; sa mort n'aurait été rendue publique que plus tard pour des raisons politiques et familiales.
Ses obsèques nationales ont lieu le 16juin2009, en présence du président Nicolas Sarkozy, de l'ancien président Jacques Chirac et d'une quinzaine de chefs d'État d'Afrique francophone (Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo, Mali, Sénégal et Tchad). De nombreuses personnalités françaises dont le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, le secrétaire d'État à la Coopération Alain Joyandet, les anciens ministres Michel RoussinJean-Louis Debré et Jacques Godfrain s'inclinent devant le cercueil. Bruno JoubertRobert BourgiPatrick BalkanyLoïk Le Floch-Prigent et l'ancien grand maître du Grand Orient de FranceAlain Bauer, sont également présents.
Omar Bongo est enterré le 18juin2009 à Franceville, capitale du Haut-Ogooué, sa région natale.

Relations avec la France

Installé par Jacques Foccart, secrétaire général de l'Élysée aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974, il s'est lié d'amitié avec de nombreux dirigeants français de tous bords, et a été reçu à l'Élysée par le général de GaulleGeorges PompidouValéry Giscard d'EstaingFrançois MitterrandJacques Chirac20 et Nicolas Sarkozy. Il avait pour habitude de recevoir dans son bureau les principaux responsables politiques français et avait la réputation de faire preuve de largesses sans souci de couleur politique. C'était, estimait-il, une façon de préserver l'avenir
Les relations d'Omar Bongo n'étaient pas très bonnes avec Valéry Giscard d'Estaing. Lors de sa présidence, ce dernier s'est ainsi offusqué auprès d'Omar Bongo du soutien financier occulte apporté à Jacques Chirac, son concurrent de l'époque à l'élection présidentielle française de 1981, par le président gabonais. Dans un document confidentiel des services secrets d'Elf daté de 1977, Omar Bongo « met tous ses espoirs en Jacques Chirac et pense qu'il faut continuer à l'aider ». Toutefois, il avait auparavant apporté son soutien à Valéry Giscard d'Estaing en couvrant, en 1977, la tentative française avortée de renverser le dirigeant béninois Mathieu Kérékou1. Cependant, l'assassinat de Robert Luong à Villeneuve-sur-Lot le 27 octobre 1979 alors que le couple Bongo est en France, débouche sur une affaire d'État durant l'ère giscardienne : Luong avait en effet travaillé comme peintre en bâtiment dans le palais présidentiel d'Omar Bongo à Libreville et était devenu l'amant de l'épouse de Bongo, Marie-Joséphine Bongo. Expulsé dans le Mystère  de Bongo le 16 janvier 1979, avec ordre de ne plus chercher à revoir la première dame du Gabon, Robert Luong avait continué à rencontrer sa maîtresse dans des palaces parisiens lors de la visite du couple présidentiel, alors qu'ils étaient surveillés par la Direction de la Surveillance du territoire et par Horus, la société de surveillance de Bob Denard. La procédure judiciaire étant vouée à ne pas aboutir, l’association des amis du Gabon verse en 1981 une compensation financière d'un million de francs à la veuve Luong et à la sœur de Robert
François Mitterrand donne, lui aussi, de sérieux gages à son homologue gabonais en renvoyant, à la demande d'Omar Bongo, son ministre de la Coopération, Jean-Pierre Cot, coupable d'œuvrer à la fin de la « Françafrique » en tentant de déstabiliser les réseaux de Jacques Foccart. Surtout, François Mitterrand sauvegardera le pouvoir d'Omar Bongo en parachutant les paras français sur Libreville lors de la révolte de 1990.
Par la suite, l'amitié de Bongo avec Jacques Chirac, palpable dès les années 1970, ne s'est pas démentie de 1995 à 2007.
Nicolas Sarkozy, quant à lui, a rencontré Omar Bongo à l'occasion de la campagne présidentielle de 2007 afin de recueillir les bons conseils d'un homme d'expérience, à en croire le maître du Gabon. Au cours de cette campagne, Omar Bongo s'est aussi entretenu avec François Bayrou, ainsi qu'avec Jean-Marie Le Pen.
À peine élu, le 7 mai 2007, Nicolas Sarkozy l'a appelé pour le remercier de « ses bons conseils », puis l'a reçu à l'Élysée25, et a ordonné à tout son gouvernement de passer saluer le doyen des « amis de la France ». Deux mois plus tard, l'amitié entre Nicolas Sarkozy et Omar Bongo se confirme, puisque c'est Libreville que le président français choisit pour clore sa première tournée africaine, le 27 juillet 2007. La semaine précédente, il a obtenu un accord28 du Club de Paris qui allège d'au moins 15 % la dette gabonaise. Cependant, à partir de 2008, ses relations avec l'Élysée se détériorent à la suite de plusieurs plaintes déposées contre lui en France et il ne cache pas sa déception vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, qu'il soupçonne de vouloir le déstabiliser
Pour Omar Bongo « L'Afrique sans la France, c'est la voiture sans le chauffeur. La France sans l'Afrique, c'est une voiture sans carburant. »
Il est aussi considéré comme le responsable du déplacement de Jean-Marie Bockel (secrétaire d'État à la Coopération et à la Francophonie) au poste de secrétaire d'État aux Anciens Combattants, à la suite des propos de celui-ci souhaitant « signer l'acte de décès de la Françafrique » « despotique et corrompue »
Omar Bongo a été durant ses plus de quarante ans de pouvoir un des principaux relais de la politique dite de la « Françafrique », définie par François-Xavier Verschave, où s'entremêlaient raison d'État, lobbies et réseaux politico-affairistes. Sur ses relations avec la France, Omar Bongo répondant à une question d'un journaliste qui disait : « Monsieur le Président, il paraît que la France veut vous lâcher ! », répondit : « Si la France me lâche, je lâche la France ». Comme pour dire que la relation entre le « riche » Gabon et le « colon » France était une relation d'égal à égal33. D'après une note diplomatique de l'ambassade américaine à Libreville, qui « n'est pas en mesure de vérifier la véracité de l'accusation », Omar Bongo aurait détourné 30 millions d'euros de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et aurait utilisé une partie de ces fonds pour financer le Parti socialiste et l'Union pour un mouvement populaire, en particulier de Jacques Chirac34,35. Le trésorier du PS et le porte-parole de l'UMP ont nié que leurs partis aient touché de l'argent36. Pour le site d'information Rue89, ce câble diplomatique ne « fait que confirmer » l'ampleur du circuit de corruption de la présidence gabonaise vers les milieux politiques français.
Selon l'ancienne juge française anti-corruption Eva Joly, Omar Bongo a bien servi les intérêts de la France et des hommes politiques français, mais pas les Gabonais, soulignant que malgré un PIB équivalent à celui du Portugal, le Gabon ne construit que 5 km de routes par an et possède un des taux de mortalité infantile parmi les plus élevés au monde38.

Relations diplomatiques

En 1973, Omar Bongo arrime le Gabon à l'organisation pétrolière OPEP afin de maximiser les rendements produits par l'industrie pétrolière gabonaise.
Selon le magazine Jeune Afrique1[réf. à confirmer], à partir des années 1980, Omar Bongo, considéré comme un « sage » du continent africain, met à profit son expérience politique en se proposant comme médiateur dans divers conflits, aussi bien entre États africains, qu'internes à un État particulier. Ainsi, en 1988, il organise à Libreville une rencontre entre le président angolais José Eduardo dos Santos et le dirigeant congolais Denis Sassou Nguesso, dont les pays respectifs sont en guerre depuis treize ans, rencontre qui aboutit à un traité de paix historique. En Afrique du Sud, Bongo ne ménage pas son soutien à Nelson Mandela, alors en lutte contre le régime de l'apartheid[réf. nécessaire]. En 1997, il tente en vain, au Zaïre, de réconcilier Mobutu et Kabila. Depuis la fin des années 1990, il œuvre à une réconciliation entre le Tchad et le Soudan. En 2008, il parvient à mettre un terme à une guerre civile qui durait depuis plusieurs années en Centrafrique en arrachant aux belligérants un « Pacte de réconciliation nationale ». Il échoue en revanche au Congo où se déroulait une terrible guerre civile entre son ami Sassou Nguesso et son autre ami Pascal Lissouba ; sommé de choisir son camp au nom de l'amitié, il s'en sort en aidant les deux combattants, ce qui n'a pas été bénéfique à la paix.
Outre la France, Omar Bongo a également tissé des relations politiques et économiques étroites avec le Maroc (il a été très ami avec le roi Hassan II), le Congo-Brazzaville et la Chine, et s'est lié d'amitié avec les présidents sénégalais Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, le président éthiopien Meles Zenawi, l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré, l'ancien président ghanéen John Kufuor, l'ex-président mozambicain Joaquim Chissano, le médiateur burkinabè des Nations unies au DarfourDjibrill Bassolé, le président burkinabè Blaise Compaoré, le Guide libyen Mouammar Kadhafi, le président tchadien Idriss Déby, le président centrafricain François Bozizé, le président zimbabwéen Robert Mugabe, le président gambien Yahya Jammeh, le président togolais Faure Gnassingbé, ou encore le roi d'EspagneJuan Carlos.
En 2008, il parvient à faire élire son ami et compatriote Jean Ping à la tête de la Commission de l'Union africaine.

Biens mal acquis

En 1997, le nom d'Omar Bongo apparaît dans l'affaire Elf, il est soupçonné d'avoir aidé le PDG d'ELFLoïk Le Floch-Prigent, à renflouer la société Bidermann. La juge Eva Joly place sous séquestre un de ses comptes en Suisse.
Au cours des années 1998-1999, le Sénat américain a enquêté sur les avoirs placés aux États-Unis par le président gabonais. Son rapport révèle que le montant des avoirs d'Omar Bongo, placés sur ses différents comptes bancaires à la Citibank, à New York, de 1985 à 1997, serait d'environ 130 millions de dollars. L'argent de ces comptes qui provenaient de revenus pétroliers aurait permis de financer la campagne électorale de 1993 du président Bongo, alors candidat à sa propre succession à la tête de l'État gabonais
Selon un article du New York Times du 9 novembre 2005, il aurait versé 9 millions de dollars US en 2003 sur le compte d'une compagnie de Jack Abramoff, un lobbyiste américain, afin que celui-ci lui arrange un entretien avec le président des États-Unis George W. Bush. Il déclara quelques jours plus tard que cela était un « mensonge grossier » et qu'il allait porter plainte. Cette déclaration n'a eu aucune suite
En janvier2008, le journal Le Monde révèle la liste des biens mal acquis supposés en France du président gabonais et de sa famille : plus de 33 appartements et hôtels particuliers, équivalant à plus de 150 millions d'euros. Ces informations sont issues de l'enquête de la police française qui faisait suite à la plainte déposée en mars 2007 à Paris par trois associations françaises (SurvieSherpa et la Fédération des Congolais de la Diaspora) pour recel de détournements de fonds publics. Cette plainte est d'abord classée sans suite, puis rebondit sous une nouvelle forme en décembre 2008. Le 5 mai 2009, la doyenne des juges du pôle financier de Paris, Françoise Desset, juge recevable cette plainte déposée en mars 2007 par Transparency International France et l'Association Sherpa visant Omar Bongo et deux autres chefs d'États africains Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et Teodoro Obiang (Guinée équatoriale) soupçonnés de posséder en France des biens immobiliers financés par de l'argent public détourné. Cette décision est prise contre l'avis du parquet qui disposait de cinq jours pour faire appel43, ce qu'il a effectivement fai
Le 13 février 2009, Omar Bongo Ondimba voit certains des comptes bancaires qu'il détient en France saisis par la justice française, conformément à une décision de la cour d'appel de Bordeaux. Cette décision intervient à la suite d'une affaire d'escroquerie aux dépens d'un chef d'entreprise français. Ce dernier, en différend commercial avec le président gabonais, a été emprisonné au Gabon en 1996, et sa famille a dû verser une somme de plus de 450 000 euros à Omar Bongo pour le faire libérer, versement « indu et soumis à restitution » selon la justice française. À la suite de ces deux précédentes affaires le gouvernement gabonais a accusé la France de mener une « campagne pour déstabiliser » le pays. Omar Bongo s'est en effet senti trahi car il avait bénéficié en France, durant des décennies, d'une forme d'immunité
Le 30 mars 2009, une enquête est ouvert sur des comptes qui appartiendraient à Édith Bongo, épouse d'Omar Bongo et fille de Denis Sassou Nguesso, décédée le 14 mars 2009, soupçonnée d'avoir servi de prête-nom à Omar Bongo et Denis Sassou Nguesso auprès de plusieurs établissements bancaires, afin de dissimuler des capitaux provenant de détournements de fonds publics à Monaco, enquête qui fait suite au courrier de l'association Sherpa au prince Albert II et au procureur de Monaco demandant l'ouverture d'une information judiciaire et le gel des avoirs financiers à Monaco d'Édith Bongo49.
La holding familiale s'appelle Delta Synergie et serait gérée par Jérôme Andjoua, petit-neveu d'Omar Bongo, sous la supervision de Pascaline Bongo

Famille

Omar Bongo a eu 33 femmes et aurait reconnu 5350 ou 54 enfants, même s'il n'aurait été marié que deux fois civilement, avec Marie-Joséphine Kama et Édith Sassou Nguesso.
Son premier enfant connu, Pascaline Bongo Ondimba (1956-) est le fruit d'une idylle avec Louise Mouyabi Moukala, fille d'un ancien chauffeur du général de Gaulle, Mouyabi Moukala, alors que le jeune Albert (Omar après sa conversion à l'islam) n'a que 19 ans et est un employé de poste52. Diplômée de l'École nationale d'administration française, Pascaline Bongo Ondimba est sa directrice de cabinet et épouse de Paul Toungui, ministre d’État chargé des Affaires étrangères. Ses fréquents déplacements à Paris et à New York lui valent d'être considérée comme la « gestionnaire de la fortune paternelle ». Elle est également l'ancienne compagne de Jean Ping, candidat à l'élection présidentielle de 2016, avec qui il a deux enfants
En octobre 1959, il épouse Marie-Joséphine Kama (plus connue sous son nom d'artiste Patience Dabany), une chanteuse âgée de quinze ans qui lui donnera deux enfants : Ali Bongo (1959-) et Albertine Amissa Bongo (1961–1993). Ali Bongo, a été ministre de la Défense du Gabon de 1999 à 2009 et a succédé à son père à la présidence de la République en 2009.
Juste après son divorce avec Patience Dabany, il entame une idylle avec Chantal Myboto, la fille de Zacharie Myboto, membre du gouvernement de 1978 à 2001. Bien qu'ils ne se soient finalement jamais mariés, ils ont eu une fille, Onaïda Maïsha Bongo Ondimba, en décembre 1990. Chantal Myboto se mariera finalement avec Paul-Marie Gondjout, une figure de l'opposition
Il se marie religieusement en 1987 avec la ressortissante mauricienne Zainab Peeroo, alors âgée de 17 ans, dont la tante travaillait au palais présidentiel et avec laquelle il a eu deux fils, Ahmed et Yusuf Ali Bongo (nés vers 1991 et 1993).
Le 4 août 1990, Omar Bongo a épousé Édith Sassou Nguesso, la fille aînée du président congolaisDenis Sassou Nguesso. De cette union naquirent deux enfants : Yacine Queenie Bongo Ondimba (1991) et Omar Denis Junior Bongo Ondimba (1994).
Il a eu deux enfants avec sa maîtresse Marie-Madeleine Mborantsuo, qu'il a nommée à la tête de la Cour constitutionnelle, dont l'un est Fabrice Andjoua
Parmi les autres enfants, on compte ː
Anicet et Christian Bongo (1967), fils de Cécilia Ndjave-Ndjoy (née Otouma Dabany), la sœur de sa première femme Marie-Joséphine Kama
Flore Bongo, l’une des filles d’Omar Bongo et d’Antoinette Diop, sœur de Mamadou Diop, qui a été secrétaire général de la Présidence de la République gabonaise ; le riche entrepreneur Edouard Valentin, le père de la femme d'Ali Bongo, Sylvia Valentin, se serait remarié avec Flore Bongo (faisant de lui à la fois le beau-père et le beau-frère d'Ali Bongo)
Hermine Diop Bongo, DG de la compagnie aérienne Nouvelle Air Affaires Gabon
Alex-Bernard Doliveira Bongo, secrétaire général de Gabon Telecom, Albert-Fabrice, Frédéric, Landry Mandji Bongo, Arthur (ancien pilote de l'avion présidentiel Alfred
Audrey, Jeff, Grâce, Nadine et Betty sont des enfants adoptés
Annick Onkonkwo
Agathe est née le 6 janvier 2009 d'Annie Chrystele Limbourg, secrétaire général adjoint du conseil des ministres pendant 16 ans
Il a également eu des enfants avec Gisèle Moubelet, sœur du ministre Pacôme Moubelet Boubeya, ou encore Denise Massard, sœur du ministre Étienne Massard.
Au fil de plus de quarante années de pouvoir ininterrompu, Omar Bongo a placé sa famille au cœur de l'État, qui est omniprésente dans le gouvernement gabonais comme dans l'administration, l'économie ou les médias.
Dans ses dernières volontés, il a toutefois choisi de faire des deux aînés, Pascaline et Ali, les seuls légataires universels de son immense fortune64. Il est évoqué aussi toutefois 55 héritiers impliqués pour un patrimoine entre 500 millions et trois milliards d'euros

Ali Bongo

  Ali Bongo Ondimba , né  Alain-Bernard Bongo  le  9février1959  à  Brazzaville , est un  homme d'Étatgabonais . Il est  président de la...